Le territoire de la RDC se divise en trois grandes zones géographiques distinctes :
La cuvette centrale
(grande dépression) qui s’étend sur un tiers du territoire, avec une combinaison de forêts équatoriales et de marais. Le fleuve Congo et ses nombreux affluents arrosent cette partie centrale peu peuplée.
Les plateaux
qui bordent la cuvette et sont couverts de savane, avec une forte pression démographique à l’œuvre.
Les massifs montagneux
de l’Est qui sont principalement constitués par la zone montagneuse des Kivu et sont également caractérisés par une forte densité de population, avec une végétation étagée typique et unique par endroits (massif du Ruwenzori).
Relief
Le relief du pays structuré en larges gradins est propice aux chutes d’eau et à la construction de barrages, constituant un potentiel hydroélectrique unique au monde.
La cuvette centrale est à une altitude de 300 à 700 mètres d’où le fleuve Congo décrit sa courbe la plus étendue. Elle est entourée de chaînes de montagnes et de hauts plateaux à l’est, atteignant l’altitude maximale de 5 119 mètres au massif du Ruwenzori (Province du Nord-Kivu). Tandis que son altitude minimale est de 400 mètres dans les zones ouest des lacs Tumba et Maï Ndombe (provinces de l’Equateur et du Bandundu).
La bordure orientale est en effet très tourmentée et découpée puisqu’elle coïncide avec une branche de Graben ou Rift Africain. Outre de nombreux massifs montagneux et volcaniques (dont la chaîne des Virunga qui comprend sept volcans: Nyiragongo, Nyamulagira, Yamuragira, Karisimbi, Sabinyo, Visoke et Mikeno), le Rift aligne la série des grands lacs : Edouard, Albert, Kivu, Tanganyika et Moëro (ou Mwero).
A l’ouest, le pays est bordé par les Monts Mayumbe (ex Cristal) hauts d’environ 1 000 mètres. Toutefois, il faut aussi noter la présence dans la partie sud-est du pays du massif volcanique des Monts Mitumba avec le Mont Kahuzi (3 308 mètres) et le Mont Biega (2 790 mètres) ; et le fossé tectonique d’effondrement (graben) correspondant à la dépression de Kalamondo, cuvette marécageuse comprenant de nombreux lacs dont le lac Upemba.
Avec le fleuve Congo, ses nombreux affluents et les grands lacs de l’Est, la RDC dispose de l’une des plus grandes réserves d’eau douce de la planète, avec un réservoir de 16% de l’eau potable en Afrique. Par ailleurs, les forêts congolaises jouent également un rôle important en produisant des pluies par évapotranspiration qui alimentent le fleuve, et qui sont responsables de 75 à 95% des précipitations dans le bassin du Congo.
Réseau Hydraulique
Avec les pluies abondantes, le pays a développé un réseau hydrographique unique au monde.
En surface, beaucoup de cours d’eau et d’affluents majeurs convergent vers le fleuve Congo au point d’en faire l’un des plus importants au monde du point de vue débit. Les eaux du pays sont drainées quasi entièrement vers l’océan Atlantique par le fleuve Congo, et vers la Méditerranée par la rivière Semliki qui appartient au bassin versant du Nil.
En souterrain, la partie sud du Congo fournit une partie de ses eaux d’infiltration aux cours d’eaux zambiens qui font partie du système du Zambèze et sont tributaires de l’océan Indien.
Les eaux de pluie qui tombent sur le Congo alimentent donc les trois étendues d’eau qui entourent le continent africain.
Fleuve Congo
Avec 4 700 kilomètres de long (distance de Paris à Moscou), le fleuve Congo est le cinquième du monde par sa longueur après le Nil, l’Amazone, le Mississipi et le Yang-Tsé-Kiang. A cheval sur l’équateur, la répartition presque homogène de ses affluents dans les deux hémisphères régularise son débit le plaçant ainsi au second rang après l’Amazone. Il prend sa source à Musofi, un village du Katanga proche de la ville de Likasi, sous le nom de Lualaba et à une altitude de 1 435 mètres.
Un bief de 640 kilomètres le rend navigable jusqu’à la hauteur de Kongolo où se situent les rapides dénommés « Porte de l’enfer ». Puis, après une course entrecoupée de quelques biefs jusqu’aux Stanley Falls, il redevient navigable à partir de Kisangani. Un grand bief s’infléchit alors vers l’ouest jusqu’à Kinshasa sur une longueur de 1 734 kilomètres. Il pénètre en amont de Kinshasa au Pool Malebo (élargissement du fleuve présent à cet endroit, vestige d’un ancien lac intérieur), sur une largeur de vingt-cinq kilomètres.
De Kinshasa à Matadi, de nombreux étranglements créent des zones de rapides infranchissables. À la hauteur d’Inga, le cours du fleuve s’abaisse de cent deux mètres sur quinze kilomètres. Ces rapides d’Inga, au gigantesque potentiel hydroélectrique, ont donné naissance au barrage du même nom, qui une fois terminé sera l’un des plus puissants du monde. Le fleuve Congo est entrecoupé de trente-deux chutes et rapides, dont les plus importantes sont Kongolo (Katanga), Wagenia (Province Orientale), Kinsuka (Kinshasa) et Inga (Bas-Congo).
Lacs Importants
Mis à part les lacs Albert et Edouard qui appartiennent au bassin du Nil, tous les autres lacs appartiennent au bassin du Congo. On en dénombre plus de septante à travers le pays. De manière générale, les lacs majeurs de la RDC se regroupent en trois catégories.
Lacs de montagne
– Le lac Albert, l’un de plus poissonneux du monde, occupe le fond des fossés tectoniques de l’est du pays à la frontière avec l’Ouganda sur 5 000 km² à une altitude de 619 mètres.
– Le lac Edouard, situé à 916 mètres d’altitude sur 2 150 km² de surface. Il se déverse dans le lac Albert par la rivière Semliki.
– Le lac Kivu, 2 700 km², situé entre les villes de Goma au nord et de Bukavu au sud, à une altitude de 1463 mètres. On y trouve de grandes concentrations en gaz méthane.
– Le lac Tanganyika, 3 500 km², 775 mètres au-dessus du niveau de la mer. Il constitue la plus grande réserve d’eau douce du pays. Très poissonneux, il comprend environ cent vingt espèces endémiques.
– Le lac Moëro (ou Mwero), d’une superficie de 4 650 km² à une altitude de 927 mètres. Alimenté par la rivière Luapula sur la frontière avec la Zambie, dans la province du Katanga.
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Lacs Résiduels
– Le lac Maï Ndombe dans la province du Bandundu : 2 325 km² de surface, 400 mètres d’altitude.
– Le lac Tumba, au sud de Mbandaka : 850 km² de surface à 350 mètres d’altitude. Le lac se déverse dans le fleuve Congo par le chenal Tumba-Irebu.
Ressources Naturelles
Les richesses minières de la RDC sont considérables et très convoitées, conférant au pays un statut hautement stratégique : cuivre, cobalt, diamant, or, coltan, cassitérite (étain), uranium, charbon… Les gîtes minéraux exploités sont répartis dans des massifs précambriens qui bordent au sud, à l’est et au nord-est une vaste cuvette centrale sédimentaire.
Ainsi, en tournant dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, on rencontre successivement du sud au nord : les exploitations diamantifères du Kasai (Mbuji-Mayi, Tshikapa) ainsi que quelques gîtes de cuivre (Tshiniama, Lubi) ; l’arc cuprifère (cuivre) du Katanga méridional, riche également en cobalt et en uranium, avec les centres miniers de Kolwezi, de Likasi, de Kambove, de Shinkolobwe et de Lubumbashi, sans oublier la mine de Kipushi exploitée pour le zinc, le cuivre et le germanium. Les provinces du Kivu et du Maniema sont particulièrement riches en gîtes d’étain, souvent accompagné de columbo-tantalite (coltan).
Au nord du Congo, dans la Province Orientale, se situent les célèbres exploitations aurifères (or) de Kilo-Moto. A l’extrémité occidentale du pays, à l’ouest de la capitale Kinshasa, le Bas-Congo renferme quelques gîtes de vanadates de plomb et de zinc. Des gisements importants de pétrole et de gaz ont aussi été découverts notamment dans les régions de la cuvette centrale et des grands lacs à l’est.
Mais le pays dispose aussi d’exceptionnelles matières premières renouvelables avec 135 millions d’hectares de forêt (47% des forêts africaines). Celle-ci étant malheureusement en péril, avec la déforestation massive à l’œuvre et l’accroissement de la culture sur brûlis. Les principales essences forestières commerciales au Congo sont : le limba dans le Bas-Congo ; le wenge au Bandundu ; le tola, le mukulungu et le tshitola dans les deux Kasaï ; l’ébène, le sipo et l’acajou d’Afrique en Equateur ; le bolondo, le sapeli et le sipo dans la Province Orientale. Parmi les principales essences forestières, neuf sont surexploitées dont l’afzelia et l’ébène.
Par ailleurs, au niveau agricole, le Congo exporte encore des produits comme le café, le cacao et le caoutchouc, même si on observe une chute drastique de la production et des exportations.